Concours d’architecture
Maison des enfants en Afrique
Pour la protection de la santé et la prévention de la malnutrition
Pour nous, une « Maison des enfants » doit être un lieu chaleureux et accueillant où des activités visant à prévenir la malnutrition infantile peuvent être organisées dans un milieu rural. Les enfants d’aujourd’hui sont les leaders de demain ; leur permettre de bien se développer est essentiel pour construire un avenir meilleur.
Aujourd’hui, 149 millions d’enfants dans le monde souffrent d’un retard de croissance résultant de difficultés nutritionnelles provoquées par la pauvreté, les conflits et la crise environnementale. Une bonne alimentation, en particulier au cours des 5 premières années de vie, est synonyme de développement psychologique et physique, essentiel au développement de toutes les capacités nécessaires pour participer à la vie sociale. C’est pourquoi l’édition 2022 du concours Kairo Looro a choisi de construire une « Maison des enfants » pour accueillir des activités de suivi et d’assistance des enfants exposés au risque de malnutrition. Cela sera notre contribution au deuxième des Objectifs de développement durable : faim « zéro » d’ici 2030. Y arriverons-nous ?
Le projet
La « Maison des enfants » sera un espace dédié à la prévention de la malnutrition infantile grâce à la mise à disposition de produits nutritionnels, au développement de programmes de sensibilisation à l'hygiène et aux soins, à l'organisation de rendez-vous pédiatriques et sociaux, à l'hébergement de patients à risque et à la formation d'infirmières communautaires qui accompagneront les familles locales dans l’apprentissage des bonnes pratiques en matière de prévention et de nutrition.
Le projet sera construit dans le cadre d’un programme humanitaire, avec une équipe de volontaires et la participation de la communauté bénéficiaire. Il devra donc respecter certaines règles de construction. L'architecture devra abriter les activités suivantes (qui doivent avoir chacune un espace qui lui correspond ou être liées les unes aux autres selon l'idée du participant).
être facile à construire
à l’aide de technologies durables qui s’adaptent à l’autoconstruction et ne requiert pas l’utilisation de grosses machines ou d’équipements complexes
Utiliser matériaux naturels et/ou recyclés disponibles localement
afin de limiter l’impact économique/environnemental et de générer des revenus pour la région
être intégré
dans l’environnement social et culturel du lieu
Administration
Il faudra un espace, pour un maximum de 8 personnes, destiné au classement, à la gestion et à l'organisation des activités.
Hébergement
Les examens médicaux des enfants seront effectués dans cet espace et, pour les enfants à risque, on devrait pouvoir leur offrir un hébergement pour faciliter leur suivi et leur prise en charge.
Récréation
Si surveiller et prendre soin des enfants est important, l’aspect psychologique ne l’est pas moins. Il faudra donc un espace à part où les enfants pourront jouer, accompagnés de membres de la famille ou d’assistants.
Après inscription, les participants recevront des matériaux supplémentaires afin de mettre en œuvre leur projet :
- Fiches techniques, prix, images et caractéristiques des matériaux de construction ;
- Cartes du village de Baghère et de la vallée de Tanaff ;
- Images du village et de la vallée de Tanaff ;
- Dessins AutoCAD et photos du site de construction ;
- Mise en page des supports fournis.
Prix
5.000€ - Stage chez Kengo Kuma - Construction
1er prix
5.000 €
Construction
Stage chez Kengo Kuma
Partage avec des partenaires
Expositions & événements
Publication dans le volume
Certificat
2e prix
2.000 €
Stage chez Mario Cucinella Architects
Partage avec des partenaires
Expositions & événements
Publication dans le volume
Certificat
3e prix
1.000 €
Stage chez SBGA | Blengini Ghirardelli
Partage avec des partenaires
Expositions & événements
Publication dans le volume
Certificat
2 mentions honorables
100 €
Partage avec des partenaires
Expositions & événements
Publication dans le volume
Certificat
5 Mentions spéciales
Expositions & événements
Publication dans le volume
Certificat
20 Finalistes
20 Top 50
Publication dans le volume
Certificat
Encadrement du projet
Senegal - Africa
Le projet se déroule au sud du Sénégal : un pays d’Afrique de l’Ouest bordé par l’océan Atlantique, la Mauritanie, le Mali, la Gambie et la Guinée. La population nationale s’élève à presque 17 millions d’habitants, principalement concentrés dans les grands centres urbains et dans la capitale, Dakar.
Le sud, en plus de l’enclave gambienne, est appelé Casamance en raison de la présence du fleuve du même nom, et est divisé en 3 régions administratives : Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, qui regroupent environ 1,5 million d’habitants. C’est à Sédhiou, région centrale, que le projet se déroulera.
C'est l'une des régions les moins développées du pays, avec un taux moyen d'urbanisation de 10 % et un taux moyen de pauvreté d’environ 92 %. Cette région se veut essentiellement agricole et les villages ruraux comptent 1 500 habitants en moyenne. Le centre administratif de Sédhiou compte environ 22 000 habitants.
Baghere
La « Maison des enfants » sera construite dans la commune de Baghère, dont le territoire est bordé par la forêt Balmadou au nord, la Guinée-Bissau au sud, Nianga à l'est, et Simbandi et Dioudoubou au sud/nord-ouest.
D'un point de vue géomorphologique, la commune présente des sols à prédominance sablo-argileuse à proximité des vallées argilo-limoneuses, où l’on cultive du riz, et latéritique-sableuse dans les hautes plaines.
La température minimum oscille entre 16 °C en décembre et 25 °C en juin, avec des températures maximales de 31 à 45 °C en août et un taux d’humidité allant jusqu’à 95 %. Il y a régulièrement du vent : de novembre à mars, le vent chaud et sec souffle d’est en ouest ; de mars à mai, les alizés soufflent d’ouest en est ; et les moussons sont présentes de juin à octobre.
La moyenne des précipitations annuelles de la région est de 1 095,7 mm entre juin et octobre. La saison sèche dure de 7 à 10 mois en alternance avec la saison des pluies. La commune possède une superficie de 134 km² et compte un total de 22 000 habitants répartis dans ses 23 villages.
MALNUTRITION INFANTILE
Une bonne alimentation pendant l’enfance est nécessaire à la survie et au développement psychologique et physique. Des individus bien nourris sont capables de grandir normalement, d’apprendre, et de participer à la vie sociale.
Aujourd’hui toutefois, au moins un enfant de moins de 5 ans sur trois souffre de malnutrition sous l’une de ses formes les plus visibles.
Environ 149 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde souffrent de retard de croissance, la forme la plus visible de la malnutrition. Ils sont trop petits pour leur âge et leur cerveau risque de ne pas développer pleinement son potentiel cognitif, ce qui peut entraver leur capacité à apprendre durant l’enfance, et à gagner leur vie et contribuer au développement de leur communauté à l’âge adulte.
45 millions d’enfants sont atteints de cachexie. Ces enfants sont extrêmement maigres, ont un système immunitaire très affaibli, et risquent de mourir. Ils ont besoin de soins d’urgence pour survivre.
Enfin, quasiment 39 millions d’enfants sont en surpoids en raison des changements dans la production alimentaire mondiale et de l’augmentation de la consommation d’aliments transformés, riches en gras, en sucre et en sel.
On observe aussi d’autres formes moins visibles de malnutrition, telles que la « faim cachée », lorsque les enfants ont une carence en vitamines essentielles et en micronutriments. Ces déficiences touchent plus de 340 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde, ce qui retarde leur croissance, affaiblit leur système immunitaire et compromet le développement de leurs capacités cognitives.
Durant la grossesse, l’enfance et l’adolescence, l’alimentation est une des principales causes de malnutrition sous toutes ses formes. Les difficultés d’accès à une nutrition et à des soins de santé adéquats lors de la grossesse et de l’allaitement sont des facteurs qui influent sur la santé de l’enfant.
La pauvreté, l'instabilité des marchés alimentaires, la crise climatique, les épidémies, les urgences, les conflits, les guerres, l'analphabétisme, le manque d'infrastructures, l'impossibilité d'accéder aux soins médicaux et la discrimination contribuent à la propagation de la malnutrition.
Bien que notre planète nous fournisse énormément de ressources, la faim reste la première cause de décès dans le monde, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les pays qui ont un IFM (Indice de la faim dans le monde) inquiétant sont les suivants : le Tchad, Madagascar, le Yémen, la Syrie, le Burundi, la République centrafricaine, le Congo et la Somalie.
La malnutrition, en particulier chez les enfants, est donc l’un des principaux problèmes de santé et de développement dans le monde. Voilà pourquoi elle occupe la deuxième place dans les Objectifs de développement durable des Nations unies : FAIM ZÉRO D’ICI 2030.