Le cadre du projet est une boulangerie séculaire riche de traditions et d’expériences qui sont transmises de père en fils et qui racontent les évènements du continent Africain. Sont alors nombreuses les cultures qui se mélangent harmonieusement dans cette atmosphère. Quelques unes de ces ethnies ont des racines profondes et les seuls témoignages, par l’absence d’archives et de textes écrits, sont les paroles des anciens. Aujourd’hui, les effets de la mondialisation se reflètent sur la communauté, et mettent en péril l’existence des traditions antiques et la conservation des identités culturelles. La ville de Sédhiou, parmi les villes les moins favorisées du pays, n’a pas l’opportunité d’offrir à sa communauté un lieu où divulguer la culture et les traditions, où être en mesure de se rassembler et de pouvoir s’exprimer à travers les nombreux arts qui constituent une des grandes richesses de la région. De cela découle l’exigence de réaliser un lieu de rencontres promouvant la culture, et témoin d’une zone remise en cause par les conflits qui, entre 1980 et 2005 ont frappé la région.

Le projet d’un centre culturel pour la ville de Sédhiou à pour objectif d’offrir une nouvelle identité au territoire en créant un espace où les cultures puissent être transmises et communiquées.
Le défit consiste à conceptualiser une architecture qui témoigne du rapport pacifique entre les différentes ethnies et qui encourage l’enseignement et la conservation des traditions. Le participant au concours devra raconter le projet à travers un design surprenant mais à la fois intégré, en réalisant une architecture destinée à devenir un symbole pour tout le pays tout en ayant une influence mesurée sur le paysage.

L’architecture devra :

• Avoir une superficie couverte de maximum 550 m2 et une superficie ouverte de maximum 400 m2. La hauteur maximale autorisée est de 8 mètres;
• Avoir trois espaces principaux destinés à la formation, à l’exposition et aux spectacles. Il devra également être prévu des bureaux et des espaces sanitaires;
• Tenir compte du développement économique et durable
• Prendre en considération les délais et les problématiques liés à la réalisation, à contextualiser dans une zone privée d’ouvriers spécialisés. C’est pourquoi seront favorisés les projets faisant attention aux temps de réalisation, à l’auto-construction et aux aspects de mise en oeuvre;
• Privilégier l’usage des matériaux naturels et/ou récupérés dans les environs (utilisation de matériaux recyclés);
• Optimiser l’utilisation et la conservation des ressources hydrauliques;
• Disposer d’espaces ouverts modulables

 

Les matériaux disponibles locaux ou situés dans les environs sont: le bambou, les briques d’argiles (en moyenne de dimensions 20x30x15cm), les briques de ciment (20x30X15cm), la tôle, la paille, la pierre de latérite, des coquillages, du sable, des poutres de bois, des panneaux de bois, de l’argile, des feuilles de palmier. Les matériaux qui ne sont pas mentionnés peuvent être importés de l’étranger ou des grands centres urbains, avec une augmentation des coûts de réalisation.
Toute la documentation nécessaire au développement du projet peut être téléchargée dans l’onglet download du site. Tous les documents et les images sont protégés par Copyright et peuvent être utilisés exclusivement dans le cadre du concours.

De 1980 à 2005, la région de Casamance, située à l’extrême méridional du Sénégal, a été marquée par une guerre qui a causé plus de 20 000 blessés et 5 000 morts. La région entière prend le nom de son fleuve, le Casamance, qui coupe les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.
Cette dernière région comporte une ville du même nom qui est le site du projet. La ville compte environ 22 000 habitants et la région du Casamance en dénombre 420 000 répartis en nombreux villages.
Les principales ethnies du site sont : Mandinka, Balantes, Diolas, Fula, Creol, Diahankey, Mancangne. La langue la plus parlée est le mandingue. Les mandingues font partis d’une ethnie caractérisée par la présence du Griot, celui qui divulgue la culture africaine et qui raconte les évènements historiques par l’intermédiaire d’un instrument de musique appelé la Kora.
Comme dans le reste du Sénégal, il y a également à Sédhiou deux saisons principales : la saison sèche de Novembre au mois de Mai et la saison des pluies de Juin à Octobre avec environ 1000 à 1150 mm/an. Pendant la période de sécheresse les températures varient de 33°C à 45°C. À cause de la récente sécheresse, l’activité agricole et piscicole a considérablement baissé, ayant des conséquences importantes sur la stabilité alimentaire des familles.
La région de Sédhiou dispose d’une grande variété d’espèces d’arbres. Beaucoup d’arbres sont utilisés pour la production des matériaux de construction comme le Caïlcedrat et il Kapokier, il Dimb, le Palmier et le Fromager.
Le secteur économique le plus développé à Sédhiou est l’agriculture. Les principaux produits agricoles sont: le mil, le maïs, le riz, les patates douces, le manioc, les arachides, les mangues, les oranges, les noix de cajou, la papaye, les laitues, les carottes, les tomates. Malgré cette variété, le manque d’infrastructure empêche aux producteurs de développer leur marché.
Le système sanitaire est assez déficient. Dans toute la région de Sédhiou il y a un seul hôpital avec peu de blocs opératoires et de personnel. Des centres sanitaires et de premier secours sont répartis dans la région. Cependant la mauvaise organisation du système sanitaire a d’importantes conséquences sur la mortalité infantile (82%) et sur l’espérance de vie (65 ans). Le manque d’hygiène est une des premières causes de maladie. La majeur partie de la population boit l’eau non traitée des puits artisanaux entrainant des problèmes de dysenterie et de maladies associées. La malaria est la maladie la plus répandue dans la région, avec également un taux assez élevé d’HIV et de tuberculoses.
Le taux d’alphabétisation est d’environ 50%, cela est dû au manque de connexions et d’accessibilité économique aux écoles.

Le sous-sol est caractérisé par une pierre argileuse rougeâtre riche en fer et par une alternance de bancs de sable et d’argile.
Les principaux arts de la région sont la musique, la danse et la couture. Il y a également d’autres petites activités liées à l’artisanat.

1° PRIX
2.500 € en remboursement des dépenses
Stage dans le studio Kengo Kuma Associates di Tokyo

Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

 

2° PRIX
1.000 € en remboursement des dépenses
Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

 

3° PRIX
500 € en remboursement des dépenses
Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

 

2 MENTIONS D’HONNEUR
150 € en remboursement des dépenses
Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

5 MENTIONS
Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

15 FINALISTES
Publication sur sites web et supports d’architecture
Exposition dans les événements liés à l’architecture

Toutes les propositions seront publiées dans le livre officiel de le concour.

Tous les projets récompensés seront transmis à des sites internet et support d’architecture, ils seront exposés dans des évènements d’architecture et ils pourront être publiés dans des revues d’architecture nationales et internationales.
N.B. Les modalités des remises de prix sont définies dans les notes.

 

L’objectif est de penser une architecture symbolique autour de la conservation des cultures de la région de Sédhiou soumise au respect de l’environnement, à l’amélioration des conditions de précarité de la communauté et à la conservation des traditions.
Le projet lauréat sera remis à l’Organisation Internationale No Profit (OINP) Balouo Salo qui le partagera avec les communautés et les institutions de Sédhiou. Ces derniers pourront évaluer la possibilité de réaliser le projet en collaboration avec des organismes, des institutions et ONG ou bien de le réaliser façon autonome. Cette même organisation Balouo Salo peut choisir d’adopter ce projet comme futur projet de bienfaisance et se réserve donc la possibilité d’impliquer les lauréats durant les travaux afin d’apporter d’éventuelles modifications pour répondre à certaines exigences opérationnelles, coûts et chantiers. Ce concours est également organisé pour contribuer économiquement aux projets humanitaires de l’OINP Balouo Salo à laquelle seront reversés tous les bénéfices du concours.

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